Insigne de Calotte – C

CALOTTE : Voici le texte de la naissance de la Calotte :

Dans ce milieu très ardent et enthousiaste de la Société Générale Bruxelloise des Etudiants Catholiques, alors en gestation – c’était en Janvier 1895 – on cherchait par tous les moyens à rendre un caractère estudiantin à la jeunesse universitaire.  Celle-ci s’était, au cours des années précédentes, terriblement “embourgeoisée”.  La création de la “Générale” marquait une renaissance.  Il manquait un signe distinctif pour caractériser à l’extérieur l’étudiant catholique, pour le “compromettre”.  On avait envisagé divers types de coiffure : la casquette à longue visière de toile cirée, la “longue penne” était écartée comme faisant trop “voyou” – le grand béret de velours qui faisait “chic”, était rejeté comme pas assez national, comme trop “français” (ceci est amusant à souligner quand on pense qu’il fut adopté plus tard par les étudiants flamingants).  Edmond Carton de Wiart, alors étudiant en droit, et l’un des plus chaud protagonistes de la création de la “Générale” proposa un jour une toque d’astrakan inspirée du bonnet des volontaires de 1830, ce qui donnait, disait-il, aux étudiants catholique une coiffure caractéristique à la fois de leurs convictions et de leurs sentiments patriotiques.  Joignant l’exemple à la parole, il fit fabriquer quelques toques ornées des insignes facultaires par un chapelier de la rue de la Station à Louvain, d’un modèle un peu moins haut que le bonnet de 1830, et beau matin de Janvier 1895, il arriva au cours arborant la nouvelle coiffure qu’il baptisa la “Calotte”.  Il fut, bien entendu, un peu “chahuté” car les étudiants n’aiment pas beaucoup les innovations.  Par bonheur il gelait à pierre fendre, et la moitié de l’Université patinait sur les étangs de l’Abbaye de Parc.  Les membres de la “Hénnuyère” qui avaient projeté une partie de patinage trouvèrent la “Calotte” excellente pour ce sport, et achetèrent tout le stock.  Huit jour plus tard à Louvain, à Bruxelles, et bientôt à Liège et à Gand la Calotte coiffait des centaines de têtes et devenait le signe de ralliement des étudiants catholiques.  Depuis lors on l’a agrémentée de rubans et insignes variés, mais elle est toujours demeurée elle-même.  Son succès seul faillit la faire périr : Elle fut adoptée par de nombreux collèges, mais les protestations des vrais étudiants universitaires ont fait presque partout abandonner son usage par les potaches.

Cette explication rejette la thèse selon laquelle la Calotte trouverait son origine dans le “Soli Deo” des clercs ou dans le couvre-chef des Zouaves (comme nous l’avons explicité au début de ce recueil, les hypothèses restent ,pour le moment, sans réponse…quoique notre préférence irait à celle des Zouaves N.D.L.A.).  Jean Denys Boussart estime en effet qu’ “elle a été choisie par l’intelligentsia catholique pour marquer ainsi le lien entre les étudiants et le Pape et ses soldats”.

Contrairement[1] à ce que certains “bleus” ou même “ignorants” pourraient croire, la calotte n’a rien à voir avec le tablier de guindaille.  Ce couvre-chef majestueux a, au contraire, une signification importante.  Elle présente l’étudiant qui la porte comme un représentant baptisé d’une Université Catholique de Belgique.  Elle retrace la vie estudiantine de son propriétaire.  Elle est aussi le symbole que son propriétaire respecte les traditions et le folklore noble de l’étudiant.  C’est pourquoi il est fortement déconseillé d’y voir une chaîne en guise de jugulaire ou des insigne, décorations, ou breloques qui pendouillent.

La calotte se porte, en toute occasion, et est indispensable, lors de tout repas, de toutes cérémonies, soirées, guindailles, ainsi que lors des réunions d’associations, cercles, corporations, régionales, ordres…à caractère estudiantin ou académique.

Le Calottin se découvre :

*                         Pour marquer le deuil (elle est portée alors autour du cou).

*                         Quand il est dans un lieu consacré.

*                         Quand il est présenté au Roi.

*                         Quand il prend la parole, entonne un chant, ou effectue un à-fond.

*                         Quand par respect, soutien et amitié il entonne un hymne national, un chant d’association, régionale, d’ordre,…

*                         Quand assis, il est dans une assemblée et qu’il quitte sa place pour un instant; la calotte est alors posée sur un verre remplis de bière, ou à défaut d’alcool, les couleurs nationales tournées vers le Praesidium.

 

Le port d’une calotte qui n’est pas la sienne implique immédiatement de graves sanctions infligées par son propriétaire ou toute autre personne d’autorité reconnue.

Il en de même pour toute personne regardant l’envers d’une calotte.

L’abandon de calotte est également sévèrement puni et la calotte doit être “rachetée”.  Il est à noter ici que beaucoup d’abus ont malheureusement été constaté quant à la notion d’ ”abandon de Calotte”, bien souvent dans le seul but de faire boire et de boire avec le fautif.  Le seul fait de laisser sa Calotte sur sa chope en corona, ou encore de la mettre dans la poche de son pardessus en fin de réunion, ne constituent nullement des abandons. De même si un camarade sort de la corona sans mettre sa Calotte sur sa chope, il sera bien évidement puni de moult à-fonds de pénitence par le Censeur, mais ne devra en aucun cas racheter sa Calotte.  L’oubli n’est pas un abandon, la pénitence sera laissée à l’inspiration du Censeur ou du Praeses.  L’abandon est un acte volontaire, ce qui constitue bien évidement la trahison la plus grave qui soit, le fautif doit donc en assumer les conséquences qui, ne le cachons pas, peuvent être désastreuses.

L’ornementation d’une calotte est également régi par des règles très strictes (voir schéma)

                                               1.  Sur le dessus : le velours.

 

Sur le velours il y a bien sûr le crescat symbolisant les quatre éléments : eau, terre, air et feu.  Mais il peut aussi s’y trouver et ce sur le périmètre : l’année de baptême ou de dépucelage, une devise propre au propriétaire de la calotte ainsi que des mini étoiles dorées correspondants au nombres d’année d’ancienneté dans une association.

 

                                               2.  Sur le pourtour :

 

L’astrakan ou le léopard pour les personnes nées en Afrique, ou qui y ont résidé plus de 5 ans (en regardant la calotte de face).

*                                                                                           Au centre avant : les couleurs nationales et les couleurs du siège de l’université.

Sauf à Liège où se sont les étoiles qui sont au devant de la calotte, à gauche les couleurs nationales croisées avec celles de Liège (Rouge et Jaune), et à droite les couleurs nationales croisées avec celles de la faculté .

*                                                                                           Au centre arrière : les bandes facultaires, sauf à Liège (!).

*                                                                                           A l’avant droit : l’insigne ou monogramme de l’université, de l’ordre et de la régionale, mais aussi les insignes de fonction tels abeille et couronne, de baptiseur et de roi des bleus.

*                                                                                           A l’avant gauche : les années d’étude et examens et aussi la ou les options de fin des humanités.

*                                                                                           A l’arrière gauche : les “centres” et “épinglettes” d’ordres, régionales, cercles, manifestations et cortèges…que l’étudiant a reçu pour des faits universitaires (services rendus, délégations, représentations et caetera)

*                                                                                           A l’arrière droit : les symboles de la vie personnelle universitaire reçus pour faits estudiantins par une autorité reconnue.

*                                                                                           A l’envers : dans la doublure une mèche de cheveux de son parrain universitaire.  Un ou plusieurs trous prouvant que la calotte a été dépucelée, en général un trou par Présidents présents.  Le jardin secret composé de symboles décernés par un étudiant ayant déjà l’insigne a remettre ayant été témoin des faits et pouvant les attester (Cfr. ce verbum).

 

Les couleurs de la province, de la ville, ou de la commune où siège l’école ou l’université sont les suivantes :

Blanc & Bleu :         UCL, KUL, ILMH (Louvain).

Vert & Rouge :        Saint-Louis, ICHEC.

Noir & Blanc :         Gand.

Rouge & Noir :        FUNDP.

Rouge & Blanc :      Jadis à Anvers, Mons.

Jaune & Bleu :         ECAM.

 

Par ailleurs les Calottés de Namur portent une couronne sur leurs couleurs car la calotte namuroise est royaliste, c-à-d qu’en fait l’Université de Namur fut institutionnalisée par un Arrêté Royal.  Alors que pour l’Université de Leuven (et donc L-L-N) se fut par une ordonnance papale, c’est pourquoi les Louvanistes portent les couleurs papale (Or & Argent).

 

La calotte est bordeaux à Namur[2], Louvain-La-Neuve, Tournai, Charleroi, et Leuven (pour les étudiants des Régionales K.A.S.K., Vla-Vla et K.M.K.S.).  Il existe également des calottes bordeaux à Bruxelles à l’I.C.H.E.C. et à l’E.C.A.M.  Elle est blanche à Gand et verte pour les étudiants du Cercle de l’Emeraude de Liège.

 

Remarque : Une calotte est déclarée non conforme et non reconnue si :

On a pas été baptisé.

La calotte n’a pas été dépucelée.

Si les insignes minimum ne figurent pas sur la calotte, à savoir : Le nom de la Faculté, la Régionale, les Etoiles, la Couleur de la Fac avec l’insigne correspondant, ( à Namur la Génération).

 

Le Petit Robert nous donne quelques explications sur ce mot :

Cale :                   La coiffure du Moyen-Age (1394)

Calot                    La coiffure militaire.

Calotin                 Celui qui porte la Calotte (1780), l’ecclésiastique                                                          (familier et péjoratif – fin de XVIIIe siècle)

Calotte                 Petit bonnet rond qui couvre le haut de la tête.  Coiffe                                                             ecclésiastique.

 

CALOTTIN[3] : L’orthographe du mot “Calottin” au sens “personne qui porte le couvre-chef appelé Calotte” , s’il en est, un point de controverse qu’il nous faut ici dissiper.

Chacun sait que le dictionnaire orthographie “Calotin” avec un seul “t”, mais ce mot a alors le sens de bigot, etc. (et il est dérivé de “Calot” et non de “Calotte”).

Des exemples innombrables depuis 100 ans montrent que les étudiants quel que soit sa “couleur” religieuse, frondeurs, insoumis et libertins disposant de leur conscience, se sont toujours considéré comme “Calottins” (avec deux “t”), .mais sans jamais remettre les valeurs de tolérance, entraide, et respect en cause.

 

CAMARADE : Interpellation usitée par les Calottés entre eux, non pas qu’ils soient communistes, mais bien parce qu’il existe une forte cohésion entre tous.

 

CANTOR PRIMUS : C’est le Maître de Chapelle.

Il est désigné en début de séance, en même temps que le Censeur, et est chargé de lancer les chants et de veiller à leur bonne exécution.

 

CANTUS : Réunions dont le but premier est de chanter, et donc d’apprendre les chants aux Bleus.  La réunion peut se dérouler en Corona ou non.  Rendons hommage ici au très fameux “Concours de la Chanson Estudiantine” de l’U.L.B. qui a vu naître nombres de guindailles et chansons restées dans les annales.

 

CARTES :                             Attribut du Vice.  Certain tableaux placent Hercule entre le Vice et la Vertu.

                                               Attribut de la Paresse.

                                               Insigne de calotte.  Celui qui le porte est joueur.

 

CENSEUR : Le Censeur est celui qui au sein d’une Corona veille à la bonne conduite de chacun.  Il détient le glaive, symbole de justice, de Censeur qui lui donne le pouvoir d’infliger des à-fonds, ou selon son imagination (!) d’autres sanctions ou même d’exclure quelqu’un de la réunion.

 

CENTRES :                          Insigne de calotte.  Epinglettes aux couleurs des Ordres, en général ce sont les mêmes qui se retrouvent sur les Vleks de ces mêmes Ordres.  On les offre lors de délégations.

 

CERF :                                  L’ardeur sexuelle.  On rencontre souvent la luxure ayant comme monture un cerf.

                                               Insigne de calotte.  Le cerf est vu comme un animal puissant…(On conclura ce qu’on l’on veut)

 

CHAINE : Deux personnes reliées par une chaîne et tenant à la main un coeur représente l’attente maritale.

Attribut de la tempérance.

Insigne de Calotte : On coud une chaîne d’or sur le dessus de sa calotte lorsqu’on est marié, et une chaîne d’argent lorsqu’on est fiancé.

 

CHAMEAU :                        Attribut de la Luxure.  La lascivité est décrite par une femme assise de côté sur un chameau qui se repose.

                                               Insigne de calotte.  Porté à l’endroit il signifie “coeur à prendre” et porté à l’envers “coeur pris”.

 

CHANCELLERIE : Institution permettant une meilleure conservation des traditions et des archives.

L’Ordre de François Villon de Montcorbier a toujours insisté sur la création, dans les Ordres reconnus, d’une chancellerie indépendante de la présidence des cercles.  Elle assure un meilleur contrôle de l’association dont le Comité et le Président sont souvent chargés de très grandes responsabilités, notamment financières (impression des cours, gestion du bar, du mess, etc…)

Paradoxalement, sous l’ancienne monarchie, le chancelier était le chef de la Justice, gardien des Sceaux.  Cette dernière fonction est à l’origine du titre estudiantin.

 

CHAUVE SOURIS              Insigne de calotte.  Nuit blanche pour motif estudiantin.  Cet insigne doit bien entendu être offert.

 

CHOPE :                               Insigne de calotte.  Signifie que l’on est fidèle à la bière nationale.

 

CHOUETTE :                      Attribut du Somnus, le sommeil personnifié.  Somnus avait pris la forme d’une chouette, pour exercer son action sur Jupiter.  D’ailleurs le Sommeil est, comme la Mort, enfant de la Nuit, dont la Chouette est l’oiseau (noctua).

                                               Attribut ou symbole de la Nuit.

                                               Insigne de calotte.  Signifie que l’on préfère vivre la nuit que le jour.

 

COCHON (ou PORC) :       Attribut de la Luxure.  Pour la Bible le porc est un animal immonde.  Sur une tapisserie allemande la luxure a un porc figuré sur son bouclier.  Dans l’écriture hiéroglyphique déjà le porc désignait la luxure.  Il était assurément pour les Egyptien, comme pour les Hébreux, un animal impur.  Il l’est resté dans tout l’Orient.

                                               Attribut de la Gourmandise.  Les anciens traitaient les Béotiens (Béotie : contrée de l’ancienne Grèce ayant comme capitale Thèbe) de porc parce qu’ils étaient plus qu’il ne convient adonnés aux plaisirs du manger.

                                               Attribut du paresseux.  “Le porc est l’animal le plus incapable d’être dressé, comme le paresseux, qui n’attache de prix à aucun exercice dont on puisse tirer louange et ne peut apprendre ce qui demande de la discipline.  Semblable à cet animal qui ne cherche qu’à satisfaire ses appétits de la bouche et de Vénus, l’homme dominé par la paresse s’abandonne tout entier à la satisfaction de ses sens, consommant la perte de sa propre renommée”.

                                               Insigne de Faluche.  Signifie que l’on est baptisé.  En fait tous les Calottés peuvent mettre cet insigne puisqu’il faut impérativement être baptisé pour pouvoir porter la calotte.

                                               Insigne de calotte : Par extension certain affirment que ceux qui font partie d’un Comité de Baptême (Baptiseur) peuvent le mettre à l’envers sur leur calotte, et à l’endroits pour le Président de Baptême.

A Liège encore, on donne pour signification au cochon l’amour de l’anatomie.

 

CONSEIL INTER REGIONAL : (C.I.R.) C’est à Namur le garant du respect des traditions.  Il chapeaute toutes les régionales afin que l’esprit Calotté soit maintenu en bonne santé.  Il décerne un vlek, le “tristeCir”, récompensant les méritants pour leur travaille au sein de l’association, en particulier lors de l’organisation du baptême.

 

COQ WALLON :                 Attribut de la Vigilance.  On retrouve dans une librairie d’Anvers (1587-1619) “Au coq veillant”, le coq est debout sur une tête de mort et tient dans une patte un sablier.

                                               Attribut de la Jalousie.  L’idée est que la jalousie, comme le coq, est vigilante.

                                               Attribut de la Luxure.  Un coq surmonte l’écusson de la luxure dans une gravure

 

Insigne de calotte.  Evident !

 

COQ ET LION.                    Crainte réciproque.  Le lion craint le coq.  Cette légende se trouve répétée par trois fois dans Elien (III, 31; VI, 22; XIV, 9).  on dit que le lion, encore que redouté de tous les animaux, craint le coq blanc.  En bordure d’une tapisserie bruxelloise du XVIe siècle, un lion se détourne d’un coq perché sur un rocher, avec cette légende “Dum timor timeo”, tandis que je suis craint, j’ai peur.

 

COR DE CHASSE :            Insigne de calotte.  Grand chasseur devant l’Eternel, en fait cela signifie tout bonnement qu’on est un dragueur.

 

CORONA : Mot latin signifiant ‘couronne’ et par extension ‘Réunion de personne’.  Lors des réunions les tables sont placée en forme de couronne, avec au Nord le Praesidium, au Sud les Bleus, à l’Est et à l’Ouest les invités (les plus prestigieux près du Praesidium).  Une fois la Corona formée certaines règles sont à respecter; comme ne pas entrer au centre de la Corona couvert, sortir, parler, boire sans autorisation (Cfr. Ad Fundum), et caetera.

Remarque : Il est de tradition, à Namur, que dans une Corona on s’exprime à la 3° personne du singulier.  Celui qui ne respecte pas cette contrainte de langage est passible de moult à-fonds de pénitence.

COURONNE :                     Symbole des récompenses que promet la vertu.

                                               Attribut de l’honneur.

                                               Attribut de la vertu.  Si la couronne est de laurier.  Ce dernier, qui figurait dans l’antiquité sur les monnaies triomphales et symbolisait la victoire, devint naturellement un attribut de la vertu, qui elle-même représente l’issue victorieuse d’un combat.  Une autre interprétation est “La couronne de laurier (dans la main de la vertu) signifie que, comme le laurier demeure toujours vert et n’est jamais touché par la foudre, de même la vertu montre une constante vigueur et ne se laisse abattre par aucun adversaire.

Attribut de la sagesse personnifiée.

                                                              Insigne de calotte.  Seul les étudiants Namurois la porte en signe de leur fidélité au Roi, si l’étudiant a d’autres convictions, il mettra la couronne derrière.  A Louvain-La-Neuve ceux qui ont été Président d’une association estudiantine peuvent la porter en regard de l’étoile correspondant à l’année de Présidence.

 

COUVRE-CHEF : Parmi les nombreux couvre-chefs estudiantins notons :

 

– La Calotte : voir ce mot.

– La Penne : voir ce mot.

– Le Bonnet : qui disparut en 1914.

– Le béret de Bohème ou Faluche : que portait les étudiants français.  “Il vont par groupe, jeunes et gais les uns débraillés, les autre pimpant et coquet, coiffés de béret de velours et faisant tournoyer cannes jaunes de faux jonc”[1].  Ce couvre-chef devint ensuite celui des étudiants flamingants de Louvain (couleur grenat).

– La Casquette : 1870.  Les Grands Ducaux de Louvain portaient la casquette bleu roi à courte visière et garnie de broderies d’or.  Les sud-américains portaient le calot bleu foncé avec les armoiries de leur pays.

L’arrivée des premières coiffures des flamingants à Louvain provoqua la recherche d’un moyen de les disqualifier.  On baptisa ce couvre-chef du nom peu esthétique de “Flatte” pour rappeler l’excrément que la vache dépose sur le pré.

 

Couvre-chef de l’Helvétia de Lausanne en Suisse.

 

Couvre-chef d’une Société Suisse.

 

Calotte et “Bierpet de l’Helvétia de Lausanne en Suisse.

 

CRABE :                               Lenteur.  Pour les humanistes le crabe tenant un papillon entre ses pinces, illustrait la devise d’Auguste :”Hâte toi lentement”, le crabe indiquant la lenteur et le papillon la hâte.

Il ressort d’une étude que dans l’antiquité ni le crabe n’était le symbole de la lenteur ni le papillon celui de la hâte.  Nous sommes donc en présence d’une invention de la Renaissance, façonnant à sa guise la matière antique.  On prête à Auguste la devise “Festina lente”.  Il existait d’autre part une pièce d’or de cet empereur portant revers un crabe qui tient dans ses pinces un papillon.  L’idée vint d’interpréter l’une par l’autre.  On en trouve des témoins, dès la première moitié du XVIe siècle : “L’Empereur Auguste voulant monstrer comme il estoit tempéré et modeste en tous ses affaires,… feit frapper entre plusieurs autres en une sienne médaille d’or un Papillon et un Escrevisse signifiant la vitesse par le Papillon et par l’Escrevisse la paresse, lesquelles deux choses sont un tempérament nécessaire à un Prince”.  La figure montre un crabe et un papillon avec la devise “Festina lente”.

                                               Insigne de calotte. Celui qui porte un crabe traîne un peu dans ses études (par des changements d’orientation par exemple).  D’autres affirme que l’on place un crabe lorsqu’on a participé à une guindaille dans le plâtre.

 

CROIX PAPALE : C’est la croix qui se trouve sur le dessus de la calotte (Cfr. Calotte).


[1] Fortuna Strowski, Etudiants et étudiantes, Flammarion, 1931.

 


[1] Texte du camarade Alain Dufays de l’Ordre Académique de Saint-Louis.

[2] En principe la calotte de Namur aurait dû être bleue, mais les instigateurs n’ayant pas pu s’en procurer de bleues, ils ont acheté des bordeaux à Louvain-La-Neuve.

[3] Texte du camarade Roald Sieberath de l’A.S.B.O.