L’Castraquand du 15.10.2015

Baptisés m'a tuerPublié sur Facebook.

« Le baptême peut briser beaucoup de choses. Ceux qui en élucubrent ne brisent que les burnes. »

Nous avons rencontré le docteur Malaka Labouse, psychologue-chirurgienne-traiteur, elle vient de sortir son douzième ouvrage sur les baptêmes estudiantins. Après avoir suivi une formation de trois semaines en stage de flûte, cette jeune prix Nobel est devenue une entité dans son domaine sans passer par la case « études ».

« Bien entendu que j’ai choisi ce sujet pour vendre, mais là n’est pas la question, commence-t-elle. J’ai moi-même été bleuette en 2007. En fait, alors que j’attendais mon train gare du Luxembourg à Bruxelles, j’ai entendu quelqu’un demander à côté de moi si des gens étaient intéressés par le baptême. J’ai dit oui, que je serais tentée. Il m’a donné rendez-vous la semaine d’après. Je n’y suis pas allée. On peut donc dire que j’ai été bleuette quelques secondes. Alors, oui, je sais de quoi je parle ! Ca m’a traumatisé et il me fallait en parler aux gens. Pas ceux qui sont dans ma tête, les autres. ».

Dans son magnifique ouvrage « La face cachée de ma lune », elle dénonce les faits horribles que l’on peut retrouver lors des baptêmes. Ces gens qui chantent fort, qui boivent de la bière, rigolent en ouvrant la bouche. Quelles atrocités.

Bien entendu, le docteur Labouse ne s’est pas simplement servi de son expérience personnelle, elle a interviewé quelques personnes concernées.
« Il me fallait absolument des témoignages ! J’ai donc demandé à un type que je croisais en rue s’il connaissait le baptême. Par chance, il avait un ami qui connaissait un gars dont le cousin avait vu une fille à genoux par terre ! Il a d’abord hésité entre le fait qu’elle cherche ses clés ou qu’elle fasse un gueule-en-terre. Mais pour moi, c’était clair. La pauvre subissait les horreurs du baptême ! Vous savez qu’ils forcent les gens à être baptisés !? Avec des menaces du genre : si tu fais pas ton baptême, tu seras obligée de continuer à nous dire bonjour et de venir quand tu veux boire des pintes avec nous ! Horrible, je vous dis !!! ».

Le docteur Labouse a consacré tout un chapitre sur les dangers de la sociabilité du baptême. En effet, il faut savoir qu’en entrant dans ce folklore estudiantin, le cercle d’ami s’élargit énormément. Ce qui peut être très douloureux. « Comment voulez-vous soliloquer jusqu’à la folie si vous avez toujours des amis sur qui compter ? Vous imaginez le pauvre étudiant qui espérait être seul durant ses années d’étude et qui se retrouve avec des gens toujours là pour lui ? ». Pour cette experte, cette pluie de connaissance en tous genres est un réel fléau. D’ailleurs, encore ce matin, nous avons pu constater qu’avoir des amis qui vous aiment et seront toujours là pour vous pose un gros problème : il n’y a pas assez de place pour tout le monde dans l’église lors de votre enterrement.

Bien entendu, ces baptêmes créent d’autres soucis. Notamment des maladies. On ne parle pas de petites MST, verrues aux pieds ou rhumes chroniques, non. La fameuse maladie d’amour. La pire ! Ces pauvres baptisés finissent par aimer le folklore et son absurdité. Ils finissent par aimer faire la fête et se sentir en vie chaque jour. Et ce virus se propage parce qu’en plus d’aimer ça, ils le transmettent. Impunément ! Les salauds !

Nous remercions encore une fois Malaka Labouse de nous avoir éclairés sur ce sujet. Surtout après tous ces témoignages de baptisés/cerclards/comitards qui essayent de nous faire croire qu’ils ont aimés ça, qu’ils ne regrettent rien et pire que c’est enrichissant. Mensonges ! Allez faire croire ça aux ignorants, pas à nous ! Labouse nous dira même « Ces articles positifs sur le folklore estudiantin sont un peu comme cette crotte de chien dans laquelle on marche. On a beau la racler sur le bord du trottoir ou l’attaquer avec un bout de bois, ça reste dans les rainures. Oui, je sais, ça ne veut rien dire. Mais justement ! ».

Stop aux baptêmes ! Elevons des canards, c’est plus intéressant.

C.M.